Informations
17 février au 3 mars
12 h à 17 h
Vernissage le 16 février à 20 h
salle Multi
17 février au 3 mars
12 h à 17 h
Vernissage le 16 février à 20 h
salle Multi
Verena Friedrich
(Allemagne)
Installation
Entrée libre
Cette installation met en scène une chandelle allumée qui, sous une cloche de verre, trône au centre d’un laboratoire conçu pour que le feu subsiste. Dans une atmosphère contrôlée, limitant l’oxygène que consomme la flamme pour brûler, l’artiste prolonge artificiellement la vie utile de l’objet. Ainsi, VANITAS MACHINE traduit le désir d’une vie éternelle et se veut une allégorie des efforts qu’on investit afin de prolonger de l’existence. Or, la mort est-elle inévitable? Ici, Verena Friedrich rappelle l’une des premières théories du ralentissement du vieillissement : le rate-of-living. Celle-ci prétend que plus le métabolisme d’un organisme est rapide, plus sa durée de vie est courte. En le ralentissant au maximum, il serait donc possible de repousser la mort.
Dans cette représentation procédant par analogie, la chandelle et la cloche de verre renvoient aux symboles récurrents des vanités, qui évoquent la mort, le passage du temps, la vacuité des passions et la futilité des activités humaines. Par l’utilisation de ces codes, l’œuvre dépeint la nature passagère de l’existence et suggère la tension qui la relie avec cette volonté d’être maintenu en vie à tout prix.
Réalisation technique en collaboration avec Lab3, Laboratory for Experimental Computer Science, KHM.
Appuyé par Academy of Media Arts Cologne
Photo : Miha Fras
Biographie
Les œuvres de l’artiste Verena Friedrich se présentent sous forme d’installations temporelles mariant des moyens organiques, électroniques et sculpturaux dans lesquelles la recherche théorique et les expériences pratiques constituent le point de départ. Valorisant les interactions directes avec les scientifiques, elle s’intéresse en outre aux travaux pratiques des laboratoires de science du vivant.
Artiste en résidence à SymbioticA – Centre of Excellence in Biological Arts de l’Université d’Australie-Occidentale et à l’Institut Max-Planck de biologie du vieillissement à Cologne en Allemagne, ses projets ont été présentés internationalement dans le cadre d’expositions, de festivals d’art médiatique et de conférences et ont été récompensés par l’International Media Award en Science et Art du ZKM | Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe en 2005; une mention spéciale au VIDA 13.2 Art and Artificial Life Awards, une mention d’honneur lors du Prix Ars Electronica 2015, une mention du jury au Japan Media Arts Festival 2015 et le prix Transitio_MX en 2017.
Depuis ces dernières années elle enseigne à l’University of Art and Design Offenbach et à l’université Bauhaus de Weiwar, toutes deux situées en Allemagne. Parallèlement, elle mène avec deux collègues le projet exMedia Lab à l’Academy of Media Arts de Cologne ou elle met l’accent sur les technologies fait maison, l’art écologique et le bio-art.
Verena Friedrich
Vanitas Machine
This installation presents a lighted candle under a bell jar at the centre of a laboratory specially designed to keep the candle burning. In a controlled environment that rations the oxygen the flame consumes, the artist artificially lengthens the object’s useful life. Vanitas Machine, in fact, is the wish for immortality, an analogy for the effort invested in prolonging existence. With this work, the artist simply asks: Is death inevitable? The piece represents the rate-of-living theory, a foundational theory in the study of aging, which holds that the faster an organism’s metabolism, the shorter its lifespan. Slowing it down as much as possible, therefore, might postpone death. In this allegory, the candle and the bell jar restate recurring symbols of vanity in the form of death, the passage of time, the emptiness of passion, and the futility of human activity. The work encodes these symbols to present the tension between the fleeting nature of existence and the wish for immortality at any cost.