Les Productions Recto-Verso présentent leur programmation de résidences 2022-2023 ! Les artistes sélectionné.e.s seront de passage chez nous pour travailler sur une création. Abonnez-vous à l’infolettre des Productions Recto-Verso et suivez-nous sur les réseaux sociaux afin d’être au courant des éventuelles sorties de résidences ouvertes au public où les artistes présenteront le fruit de leurs recherches!

Karine Sauvé

Du 22 au 27 août 2022

Artiste interdisciplinaire, Karine Sauvé privilégie un théâtre qui s’écrit à partir de la matière, de la voix et d’une présence performative. Elle fonde la compagnie Mammifères au printemps 2013. Diplômée de la première cohorte du DESS en théâtre de marionnette contemporain de l’UQAM, elle collabore, à titre d’autrice, de performeuse ou de conceptrice, avec des artistes de différentes disciplines. Le spectacle Les Grands-Mères Mortes est le premier opus de la compagnie Mammifères. Cette production aborde de façon parfois grave, parfois ludique, la mort et le deuil. Sa forme joue sur la chanson et les tableaux vivants, réitérant les intérêts de l’artiste pour les démarches interdisciplinaires. Le spectacle, diffusé dans plus de quinze lieux de diffusion entre 2014 et 2019, a récolté le prix de la meilleure production jeunes publics 2015 de l’Association des Critiques de théâtre du Québec (ACTQ).

En 2021, elle crée avec Érika Tremblay-Roy, pour Le Petit Théâtre de Sherbrooke, Le Potager – concert rock pour tout-petits. À l’automne de la même année a lieu à la Maison Théâtre la création du concert-théâtral Chansons pour le musée, 2e opus de la compagnie Mammifères. Karine en a assuré la direction artistique, la co-mise en scène avec Anne-Marie Guilmaine et la co-écriture avec David Paquet en plus d’y performer. Le spectacle est actuellement en tournée. La version balado et l’album du projet, réalisés par Navet Confit, ont été lancés avec le Mois Multi et le Théâtre Français du CNA en février 2021. Karine travaille présentement, en résidence à Recto-Verso et au Théâtre Aux Écuries, à la création de Manège mou, une chorégraphie pour band et matières molles. Le spectacle est destiné à un public adulte.

Jean-François Côté

Du 22 août au 11 septembre 2022

Ne manquez pas la sortie de résidence de l’artiste le vendredi 9 septembre

prochain dès 17h30 à la salle Multi de Méduse!

Jean-François Côté vit et travaille à Québec. Artiste multidisciplinaire intégrant installation, arts visuels et médiatiques, cinéma, performance, il explore de manière conceptuelle et poétique des notions relatives à l’image, au son, à la narrativité et au lieu. Mentionnons parmi ses expositions individuelles L’Ombre survivante au centre VU de Québec, Cités à la VIIIe Bienal de Video Y Nuevos Medios au Museo de Arte Contemporaneo de Santiago au Chili, L’Image dans le contexte du Mois Multi 10 à Québec, A House, A Breath, A Landscape au Today Art Museum de Beijing en Chine et The Chorus à la galerie YYZ de Toronto. Il réalise aussi des oeuvres permanentes d’intégration à l’architecture dont Les Oies conçue pour la bibliothèque de Jonquière. Il est présentement professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il a bénéficié du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada et du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture.

Dans son travail de création, Jean-François scrute diverses manières d’habiter le monde, de le parcourir et de s’y inscrire dans un rapport critique face à l’omniprésence des images de masse et des sons dans la société actuelle. Ainsi, il veux redonner du temps à l’image ce qui, croit-il, lui a été dérobé. Il s’intéresse à la fascination exercée par le pouvoir de l’image et à l’influence des technologies sur la création. Par l’élaboration de dispositifs installatifs et performatifs, l’artiste tente de déplacer les frontières en mettant l’humain au cœur de ses préoccupations pour modifier l’espace traditionnel de représentation, remettre en cause nos modes de perception et explorer la formation de l’oeuvre en tant que processus.

Camila Forteza

Du 12 au 25 septembre 2022

Mue par une recherche identitaire forte, Camila Forteza s’inspire de sa trajectoire du Nord au Sud, du Canada à l’Argentine, pour nourrir sa démarche artistique et collaborative. Sa pratique s’ancre dans une multidisciplinarité assumée : théâtre, photographie, écriture, audiovisuel… En 2021, elle présente Vecinas, un court-métrage écrit et réalisé à Buenos Aires de façon indépendante et diffusé dans divers festivals à l’international. Volcán, une vidéo-poème abordant les violences faites aux femmes créée en collaboration avec l’artiste Edson Niebla, est également présentée au Québec entre 2020 et 2022 dans le cadre de différents festivals. Depuis 2019, elle collabore avec la compagnie Singulier Pluriel en tant qu’assistante à la mise en scène, comédienne et autrice au sein de différentes productions. Cet automne, elle fera partie de la distribution de Proje(c)t; les bonnes, dans une mise en scène de Roxane Loumède présentée à La Chapelle Scènes Contemporaines à Montréal.

Emma Gomez

Du 3 au 16 octobre 2022

Emma Gomez étudie interprétation avec John Strasberg de l’Actor’s Studio et à l’Institut del Teatre de Barcelone. Après jouer des rôles principaux, notamment dans des pièces de Schiller, Tennessee Williams, Bernard-Marie Koltès ou Dea Loher, gagne le prix des gradués avec son projet Quartet de Heiner Müller, qui sera présenté au Festival Internacional Temporada Alta en 2005. Collabore avec les metteurs en scène Pilar Miró, Joan Ollé, Boris Rotenstein et Neal LaBute, entre autres. Il sera avec l’anglais Alan Beckerleg avec qui joue par la première fois du théâtre physique, ce qui va réveiller chez elle l’intérêt par les formes théâtrales performatives et pour la recherche dans le langage théâtral à partir du jeu de l’acteur. Cependant, c’est de la main de Christina Schmutz et Frithwin Wagner-Lippok dans Animal tristesa, negre d’Anja Hilling (où elle joue les six personnages de la pièce), qu’elle s’immerge définitivement dans la technique de la distanciation brechtienne et le théâtre post-dramatique. La conviction que le jeu de l’acteur joue un rôle capital dans le développement du langage théâtral l’amène à Montréal pour se consacrer à la recherche.

Projet EVA

Du 24 octobre au 6 novembre 2022

Formé d’Etienne Grenier et de Simon Laroche, tous deux artistes, concepteurs en médias interactifs et enseignants, Projet EVA est un collectif qui produit des installations et des performances en art numérique depuis 2003, et ce, à l’échelle internationale.

Les œuvres de Projet EVA explorent les relations qui se tissent entre le public, son environnement et la médiatisation de ce dernier au sein de dispositifs technologiques. Le collectif s’intéresse principalement aux effets soustractifs que peuvent produire l’appareillage techno-médiatique sur l’expérience humaine, à l’empiètement du virtuel sur le champ de la réalité et à son inscription dans la cité. Derrière l’emploi de logiciels faits sur mesure, d’automates et de machineries diverses se dessine en filigrane un questionnement visant à comprendre l’impact qu’a la technologie sur la construction de nos réalités sociales et psychologiques ainsi que sur notre cadre de vie.

Projet EVA est né d’un désir de créer des œuvres critiques, expérimentales et transgressives.

Navid Navab

Du 7 au 20 novembre 2022

NAVID NAVAB (IR/CA) (iel/elle) est un alchimiste des médias, un cosmologiste de table, un compositeur indiscipliné et un sculpteur audiovisuel qui étudie le potentiel d’auto-organisation des processus matériels chaotiques. Intéressé par la poétique de la schizophrénie, du geste et de la matérialité, Navab compose depuis plus de dix ans des expériences multisensorielles, mêlant humains, machines et matériaux in situ et de concert, de manière à permettre un engagement critique et une construction de sens ludique avec des matières de processus excitables.

Les œuvres d’art de Navab, qui prennent la forme de compositions sonores gestuelles, d’architectures réactives, d’interventions in situ, d’environnements participatifs et de sculptures cinétiques, ont été présentées à l’échelle internationale dans divers lieux tels que Ars Electronica, la galerie Kapelica en Slovénie, la triennale device_art à Zagreb, la Biennale NEMO à Paris, Sonica à Glasgow, Eufònic à Barcelone, le Centre canadien d’architecture, la Japan Society à New York et HKW à Berlin.

Bureau de l’APA

Du 21 novembre au 4 décembre 2022

Le Bureau de l’APA est un atelier de bricolage indiscipliné en arts vivants permettant la rencontre de créateurs de tous horizons autour de projets artistiques atypiques. Les projets du Bureau de l’APA sont à géométrie variable et les résultats multidimensionnels c’est-à-dire qu’ils se déclinent de manières inattendues selon ce que nous voulons dire et montrer. Nos créations permettent et stimulent la rencontre d’artistes et d’artisans autour de projets artistiques suscitant la réflexion et la mise en commun d’expériences, de ressources et de savoir-faire pluriels. D’un projet à l’autre, nous tentons de demeurer au service d’une intention affranchie des exigences liées au travail disciplinaire.

Pour cette résidence, la bureau de l’APA sera composé de Julie Cloutier-Delorme, Laurence Brunelle-Côté, Josiane Bernier, John Kameel Farah et Pascal Robitaille.

Martin Messier

Du 7 au 13 décembre 2022

Depuis plus de quinze ans, Martin Messier crée des œuvres où se rencontrent son, objet et image. Sous forme de performances et d’installations, ses créations – aux accents chorégraphiques – mettent à l’avant-plan la présence du corps.

Après des études en composition à l’Université de Montréal, il s’oriente vers une pratique sonore expérimentale qui intègre l’image vidéo. Rapidement il crée des dispositifs audiovisuels performatifs qui mettent en scène et en cause des objets du quotidien et le potentiel sonore des matériaux. Plusieurs projets en collaboration ont été réalisés au fil des ans, notamment avec les artistes Nicolas Bernier, Caroline Laurin-Beaucage Anne Thériault et Jacques Poulin-Denis Plus récemment, un tout nouveau projet de performance – ASHES – est le résultat d’une première collaboration avec l’artiste français Yro (Élie Blanchard).

Présentées dans une cinquantaine de pays, ses pièces ont remporté plusieurs distinctions: mention aux Prix Ars Electronica 2010 nomination aux Prix Opus 2012, Prix 2013 du court métrage expérimental au Lausanne Underground Film Festival prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des Arts du Canada en 2014, Mention du jury aux Japan Media Awards en 2015 et le World Omosiroi Award au Japon en 2018.

En 2010, Messier fonde 14 lieux, compagnie de production d’œuvres sonores pour la scène, et en assure depuis la direction générale et artistique.
Il vit et travaille à Montréal.

Karine Ledoyen

De décembre 2022 à juillet 2023

Karine Ledoyen reçoit une formation en danse à Québec, puis débute sa carrière en France. De retour en 2001, elle initie le concept Osez! qui fera sa marque au Québec et à l’étranger, et qui trouvera un nouveau déploiement en 2020 : des solos dans la ville (Osez ! en solo), puis des solos projetés dans les mains (Solos prêts-à-porter). Elle fonde la compagnie Danse K par K (2005) et signe de nombreuses créations en salle comme hors-salle (appartement, in situ, …). Reconnue pour la pertinence de sa démarche créatrice et la profonde humanité qui émane de son œuvre, Karine Ledoyen est à la quête du dévoilement de la fragilité humaine sous toutes ses formes. En 2020, elle reçoit le prix du développement culturel (Conseil de la Culture). Parallèlement à sa carrière, la chorégraphe réfléchit à sa pratique artistique dans la cadre d’une maîtrise à l’Université Laval.

Myriam Bleau

Du 9 au 22 janvier 2023

Myriam Bleau est une compositrice et artiste numérique basée à Montréal. Utilisant la musique et le son comme point de départ, elle crée des performances audiovisuelles, des œuvres vidéo, des installations,  et des dispositifs interactifs qui articulent son, lumière et mouvement. Elle s’intéresse à la performance, à la fois comme une manifestation culturelle codifiée et comme une remise en scène incarnée de systèmes symboliques par des agences humaines et non humaines. Son travail a été reconnu et présenté à un niveau international, dans des festivals tels que le Prix Ars Electronica (AT), Sónar (ES, HK), MUTEK (MX, CA, AR, JP), ISEA (CA, KR), Transmediale (DE).

Myriam partagera son temps à Recto Verso entre deux collectifs. Le projet Second Self, avec la chorégraphe et artiste interdisciplinaire Nien Tzu Weng, explore la thématique du corps augmenté à l’aide de prothèses audiovisuelles. L’objet de l’écran est approché comme une extension du corps, non pas dans une optique d’optimisation ou de contrainte, mais plutôt dans un lent processus d’assemblage.

Le projet The End Product, avec l’artiste audiovisuel Pierce Warnecke, s’intéresse aux enjeux politiques reliés aux ‘conditions générales d’utilisation’ et à la commercialisation opaque des données. Ludique et subversif dans le ton, le projet explore diverses tactiques de détournement et d’inversions des flots économiques afin de réfléchir à une – peut-être illusoire – «exit strategy».

Le Théâtre de l’Impie

Du 3 au 13 avril 2023

Le Théâtre de l’Impie est un collectif de théâtre performatif créé en 2017 à Québec, composé d’Auréliane Macé, Aube Forest Dion et Marie Tan.

Elles revendiquent un art libre, audacieux et engagé, profondément inscrit dans son contexte politique et social. Elles veulent s’affranchir des contraintes de la représentation traditionnelle, en allant à la recherche de nouvelles formes qui viennent heurter les convictions des spectateur.trice.s. Revenir à l’action, au geste scénique concret, à la corporalité brute, éprouver son corps et son mental: tous ces éléments sont au service de leur engagement artistique et politique. Elles sont particulièrement sensibles aux enjeux de discrimination des femmes, et considérons l’art comme médium de réappropriation de leur pouvoir légitime: le Théâtre de l’Impie est féministe et le restera, aussi longtemps qu’il le faudra. Entièrement féminin, ce collectif met un point d’honneur à aménager les lieux de représentation et de promotion de ses créations comme des safe-spaces inclusifs, propices à l’échange et au partage autour de valeurs communes de respect et d’égalité.

Audrey Rochette

Du 17 au 30 avril 2023

Audrey Rochette est une chorégraphe interdisciplinaire ayant un intérêt marqué pour le dialogue entre le corps et la technologie, la relation à l’altérité et les questions écosystémiques. Ses œuvres ont entre autres été diffusées à Tangente, à La Chapelle – Scènes Contemporaines (Montréal), à Dance Matters (Toronto) et au Festivaleke (Charleroi, Belgique). Elle travaille avec son équipe à la création de Diorama, une installation interactive et performative s’intéressant à l’éthique des relations entre le vivant et le non-vivant dans un écosystème artificiel composé d’individus matériaux, technologiques et organiques. En tant que performeuse, elle a dansé pour de nombreux.ses chorégraphes et artistes dont Lucie Grégoire, Emmanuel Jouthe, Isabelle Boulanger, projet hybris, La Fratrie et la compagnie kondition pluriel qui oeuvre au croisement des arts médiatiques et de la performance. Actuellement à la maîtrise en danse à l’UQÀM, Audrey est impliquée dans différents projets de recherche à Montréal et à l’étranger, notamment auprès de Nicole Harbonnier et Geneviève Dussault en Observation-Analyse du Mouvement (OAM), de Petra Gemeinboeck dans le projet « Machine Movement Lab » en apprentissage robotique automatisé, et d’Hélène Duval et David St-Onge dans une recherche sur l’expressivité des essaims robotiques.

La Compagnie Doute

Du 15 au 29 juin 2023

La compagnie Doute s’est formée en 2020 autour du projet Ravel on the Beach, diffusé par JokerJoker en octobre 2021 à La Charpente des fauves. La compagnie Doute propose une création multidisciplinaire qui rebondit sur les changements de perception de la réalité liés aux espaces virtuels omniprésents dans nos vies. Ses œuvres immersives participent à l’émancipation de phénomènes psychosociaux tabous, encourageant une communication plus fluide et sensible dans l’espace social. Le travail de recherche est au cœur de notre processus artistique. La Compagnie Doute met en relation la communauté, les artistes, les chercheurs et leurs travaux. À travers ses projets, son désir est de créer des espaces qui favorisent l’intimité entre les spectateurs et une proximité avec l’œuvre et ses porteurs. À l’heure des écrans et de la surcharge d’information, la compagnie n’a pas peur d’utiliser l’image et la surstimulation sensorielle comme le prétexte d’une rencontre qui sera, elle l’espère, plus vive et plus humaine. C’est dans ce but que ses créations font dialoguer le jeu théâtral, la musique et les arts visuels, en misant sur le pouvoir enveloppant des deux derniers et la force de contact du premier. Claudia Blouin et Léo Derivière, tous deux auteurs et metteurs en scène, sont les fondateurs et directeurs artistiques de la compagnie. Claudia poursuit en parallèle un doctorat de recherche-création sur la relation scénique entre le corps humain et la laine alors que Léo étudie à la maîtrise en criminologie, s’intéressant particulièrement à la criminalité financière.