Informations
17 février au 3 mars
12 h à 17 h
Vernissage le 16 février à 20 h
salle Multi
17 février au 3 mars
12 h à 17 h
Vernissage le 16 février à 20 h
salle Multi
Nils Völker
(Berlin (Allemagne)
Installation
Entrée libre
Cette installation cinétique est suspendue au centre de la galerie comme un poumon artificiel au souffle court. L’œuvre, composée de sacs de plastique et de ventilateurs, évoque la crise écologique mondialement décriée. Ici, la surabondance de plastique qui pollue tous les environnements touchés par l’homme est magnifiée par le travail poétique et contemplatif de Völker.
Captivante, l’œuvre invite à une observation lente et silencieuse de cette composition, qui oppose le mouvement naturel de la respiration et celui de sa réplique, factice. L’examen de ce ballet jetable rappelle les tensions entre la nature et la machine. À la base de la vie, le souffle et sa cadence sont troqués en échange d’une chorégraphie programmée, infatigable.
Minimaliste, le son répété du froissement, puis de l’étirement des parois de plastique bat à la mesure de la respiration du visiteur. C’est ce rapport physique entre le public et sa projection dans l’œuvre qui intéresse l’artiste. En effet, l’impulsion donnée aux ventilateurs crée un battement organique troublant, qui suscite un étrange rapprochement entre cette peau de Tyvek et la nôtre.
Photo : Nils Völker
Biographie
Nils Völker est un artiste des arts médiatiques installé à Berlin dont le parcours artistique s’étend du design des communications aux applications tangibles de l’informatique. Ses pratiques artistiques englobent l’électronique et la programmation, associées à une fascination pour les objets du quotidien et les matériaux délicats soigneusement sélectionnés.
Il réalise des sculptures à grande échelle et des installations cinétiques propres au site pour étudier les rythmes mécaniques – telle que l’animation ondulatoire – sur des systèmes organisés en créant un conflit entre les phénomènes naturels et artificiels. En y incorporant des sons et des éléments simples tels que des sacs de plastique, des ventilateurs de refroidissement et des lumières, ses oeuvres minimalistes transmettent une profondeur poétique et émotionnelle en modulant continuellement l’espace occupé par l’installation.
Depuis 2010, l’artiste travaille sur une série d’installations de « respirations chorégraphiées », constituant pour la plupart en une matrice de coussins de tailles et de matériaux variés qui se gonflent et se dégonflent en rythmes dirigés.
FIVE PAIRS
Nils Völsker
This kinetic installation suspended in the heart of the gallery calls to mind a short-winded artificial lung. The work, composed of plastic bags and fans, refers to the ecological crisis causing distress the world over. Here, the excess plastic polluting every environment touched by human hands is magnified by Völker’s poetic and contemplative piece. The captivating work invites viewers to observe the composition slowly and silently, as it juxtaposes the natural movement of breath with its artificial copy. This disposable ballet reveals tensions between nature and machine. Breath and its rhythm, the very foundation of life, become exchanged for programmed and relentless choreography. The minimalist and repeated sound of the alternated crumpling and stretching of the plastic walls pulses in time with the visitor’s breath. The artist’s interest is in this physical connection between the audience and its projection upon the work. The fans’ thrust makes unsettling organic beats and welds strange connections between the Tyvek skin and the skin of our own bodies.