MOT DU COMMISSAIRE

Le Mois Multi nous rassemble toutes et tous. Pour moi, un hiver sans Mois Multi serait insoutenable ! Nous avons persisté et décidé d’organiser une semaine dense de festivités. Un festival contre toute attente. Un Mois Multi pirate.

Pour tout dire, cette nouvelle programmation s’articule autour des choses qui s’effondrent. Un sujet résolument dans l’ère du temps qui nous affecte dans l’intime et dans le politique. L’étincelle pour cette édition est née, entre autres, du bureau de l’APA qui nous a approché, il y a près d’un an, pour parler d’effondrement. Un magnifique feu de joie est né de ce désir.

Entre deux éditions de résistances et de ravissements, cycle de trois ans de programmation collective en compagnie de Jeanne Couture, de Laurence P. Lafaille et de Michel Plamondon, j’ai décidé de vous parler d’effondrement. Tout tombe partout. Du moins, c’est l’impression que j’ai. J’ai donc choisi de programmer une série spéciale d’événements, à la frontière de tous mes désirs, pour notre festival. Celle-ci rassemble des spectacles, des occupations, des happenings et une multitude de nouveautés qui, je l’espère, deviendront des traditions pour le Mois Multi. Cette programmation parle d’effondrement, certes, mais elle parle aussi de tout ce qui vient après.

Le Mois Multi 2020 est un archipel d’artistes qui s’expriment follement, humainement, dans un gigantesque et fulgurant spasme de vivre. Elle nous parle de tout ce qui tombe et de ce qui vient après. Elle est jeune, désinvolte, punk et contemporaine. C’est une édition qui explose d’une jeunesse incoercible, mais qui accorde également une place à une garde fière et sage. J’ai tâché de programmer une diversité d’humains, d’approches, de sujets et de manière d’aborder ce monde que nous tentons, sans cesse, de comprendre et de reconstruire

Merci de venir fêter, découvrir, et de rester toujours curieuses et curieux et d’être, avec nous, des pirates qui construisent l’effondrement et la suite du monde.

Emile Beauchemin