SUNBURST (2021)

Genre :

Installation

Création :

Amélie Laurence Fortin

Production :

CO-PRODUCTION RECTO-VERSO ET WERKTANK

L’agence scientifique américaine NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), à partir du Centre de prévision météorologique spatiale SWPC, et en collaboration avec le centre de recherche allemand des géosciences GFZ (GeoForschungsZentrum), à partir de l’observatoire géomagnétique de la météo spatiale Adolf Schmidt, publient des données sur l’activité solaire depuis 1994.

Parmi leurs objectifs se trouvent ceux de comprendre les cycles solaires de notre étoile vieille de 4.5 milliards d’années et de prévoir la prochaine grande explosion solaire et, implicitement, ainsi protéger nos systèmes de transmissions satellite et terrestre qui, sensibles aux vents solaires, ne sont pas nécessairement ou adéquatement préparés à un événement géomagnétique de grande ampleur.
Rappelons, à ce titre, la tempête solaire du 13 mars 1989 qui a provoqué à la grandeur du Québec une panne électrique durant neuf heures, mettant en lumière l’ampleur des conséquences possibles de l’activité solaire sur nos technologies modernes.

Comme une antenne cherchant des informations de façon continue, la sculpture cinétique SUNBURST est programmée pour se mouvoir dans les deux sens des aiguilles d’une montre, en fonction de chaque nouvelle donnée partagée par la NOAA, grâce à la retranscription de ces données dans le diagramme musical kp de Bartels. En soulignant ainsi l’imprévisibilité du phénomène, Fortin présente une œuvre cinétique aux mouvements aléatoires et ambivalents, cherchant à s’échapper en quelque sorte aux modèles de prédiction.

L’œuvre SUNBURST est inspirée, d’une part, par la création obsessionnelle de modèles de prédiction de plus en plus raffinés dans nombre de nos activités et l’accumulation exponentielle de données en découlant, de même que par l’attention médiatique portée aux recherches scientifiques sur l’activité du Soleil et la fragilité de nos systèmes de télécommunication pouvant y être reliée. Et elle l’est aussi, d’autre part, par la constante fascination de Fortin pour les réalités périphériques, les systèmes aléatoires, la sérendipité, la création de modèles de traduction du pragmatique vers le sensible et l’exploration de l’avenir en culture.

Création : Amélie Laurence Fortin
Coproduction : Productions Recto-Verso et Werktank

Présenté :
Mois Multi 2022, du 9 au 28 février à l’Espace 400e

Biographie

Amélie Laurence Fortin vit et travaille entre Québec (Canada) et Varsovie (Pologne). Son travail a été présenté à l’occasion de différentes expositions individuelles et collectives, de résidences, de foires d’art, de festivals, et fait partie de collections privées et publiques tant au Québec qu’en Europe. En 2020, grâce à l’obtention de la résidence CALQ, Studio à Berlin (Allemagne), d’une invitation de Werktank, Factory for Old and New Media (Leuven, Belgique) et de l’appui des productions Recto-Verso (Québec, Canada) elle a réalisé SUNBURST, une sculpture cinétique qui sera en tourné en Europe et en Amérique du Nord jusqu’en 2022. L’artiste est représentée par Alfa Gallery (Miami, USA).

Au cours de la dernière décennie, trois thèmes, soit ceux de l’exploration, du territoire et du temps, ont servi de piliers fondamentaux dans la pratique artistique d’Amélie Laurence Fortin.

Avec les ensembles Le roc étincelant (2010-2019), Crash (2017-2019) et Ad Solis (2020-…), l’artiste aborde diverses perceptions de l’espace – l’espace naturel, l’espace de l’exploration, l’espace-temps, l’espace plein, l’espace vide, l’espace interplanétaire, l’espace mouvement, etc.

L’artiste explore sa fascination pour les réalités périphériques, pour les systèmes aléatoires ou non linéaires, pour la sérendipité, pour la création de modèles de traduction des informations du monde pragmatique dans celui sensible de l’expression des arts.

Par des installations immersives rassemblant la sculpture cinétique, le son, la photographie, la lumière, l’objet, les œuvres d’Amélie Laurence Fortin envisagent les liens que l’humain entretient avec l’imperceptible. L’artiste explore les limites de ce que nous nommons Réalité et interroge à la fois notre positionnement dans l’ordre des grandeurs et notre obsession pour la collection d’informations.