RÉPUBLIQUE (titre provisoire)
« République (titre provisoire) sera la cinquième production pour la scène de LODHO. Elle prendra la forme d’un opéra épique indiscipliné, sorte de fil conducteur d’un enchaînement de numéros performatifs, installation et musicaux. Nous y réaffirmerons plusieurs éléments constitutifs de l’approche artistique développée au fil des projets – l’écriture plurielle, la « musique qui se voit » , les tableaux vivants, le décloisonnement disciplinaire – , mais nous prendrons aussi de nouvelles tangentes, en composant un répertoire original de performances et musiques, en risquant une écriture à la fois plus fragmentée et encore plus indisciplinée.
Ces choix témoignent de notre envie de déjouer nos automatismes et de forcer l’apparition de nouveaux matériaux en mêlant à la démarche de LODHO les influences de nos travaux satellites individuels. République (titre provisoire) s’inscrira donc dans la continuité du travail antérieur de LODHO, mais marquera également l’adoption d’une posture artistique renouvelée, reflétant la somme des évolutions artistiques de ses six concepteurs-performeurs. »
L’Orchestre d’hommes-orchestres (LODHO) se positionne comme un chantier permanent des arts vivants et se donne pour mandat de générer une matière artistique intelligente, sensible, libre et ouverte. Délivré de toute contrainte relevant des notions de discipline artistique ou de public cible, LODHO emprunte à différents langages pour trouver, d’un projet à l’autre, celui qui sera le plus adapté à son propos. La proposition artistique qui accompagne ses projets repose sur deux principes fondamentaux : le personnage de l’homme-orchestre, sorte d’homme à tout faire sans talent particulier sauf celui de pouvoir tout faire en même temps… un peu, et la musique qui se voit, c’est-à-dire la transposition visible sur scène d’éléments appartenant au langage musical ou à la relation d’un musicien à son instrument.
Actif depuis 2002, LODHO est un espace de création formé et utilisé par un noyau de six artistes-musiciens indisciplinés ayant choisi d’assumer collectivement et de façon non hiérarchique l’ensemble des responsabilités rattachées à l’exercice de leur métier. À la fois directeurs artistiques, concepteurs, techniciens, perforateurs et travailleurs culturels, il est primordial pour chacun de rester maîtres du processus autant que du résultat.
Photo : Stéphane Caron