Informations :
7 et 8 février, 20 h
Artiste :
Martin Messier & Anne Thériault
(Canada [QC])
Présenté en collaboration avec La Rotonde
Con grazia est une ode intense à l’agonie du monde matériel. Orfèvres du geste passés maîtres dans l’art de faire voir des sons, les virtuoses et touche-à-tout Martin Messier et Anne Thériault deviennent ici les détonateurs vivants d’un opus dédié à la démolition des objets. Manipulant des sources lumineuses, les performeurs créent une série de tableaux qui, comme des flashs hallucinés, s’additionnent et s’enchaînent au fil de manœuvres méticuleusement orchestrées. Dans l’ombre de cette destruction minutieuse, des machines grondent, prêtes à semer le chaos. Avec grâce, les deux performeurs frappent, triturent, torturent, pulvérisent la matière et la font voler en éclats dans une hécatombe musicale et rythmique fracassante.
Durée : 55 minutes
Le 7 février, après la représentation, les artistes s’entretiendront avec le public.
Mise en scène, création et interprétation : Martin Messier, Anne Thériault
Lumières : Martin Messier, Jean-François Piché, Anne Thériault
Musique et idéation : Martin Messier
Conception visuelle : Thomas Payette
Technicien lors de la création : Maxime Bouchard, Dominique Hawry
Robotique : Louis Tschreiber
Œil extérieur : Patrick Lamothe
Conception matérielle : Robocut
Coproduction : Festival TransAmériques (Montréal)
Résidences de création : Circuit-Est centre chorégraphique (Montréal), Théâtre Hector-Charland (L’Assomption)
Soutiens : Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts du Canada, Conseil des arts de Montréal
Photo : Martin Messier
Biographies
Martin Messier – Martin Messier est compositeur, performeur et vidéaste. Si le son est le moteur de toutes ses créations, Messier s’ouvre rapidement à la rencontre entre la musique électroacoustique et les autres formes d’art, ainsi qu’aux collaborations artistiques. Ses œuvres en viennent à se concrétiser dans un rapport entre le son et la matière, matière objet ou vivante. Il fait vivre le son dans des objets aussi divers que des machines à coudre, des crayons, des réveille-matins et des machines inventées. Au fondement de cette rencontre, il y a l’idée de pousser toujours un peu plus loin l’imaginaire du quotidien, de magnifier ces objets en leur donnant la parole et en réinventant leur usage. Au fondement du dialogue entre le son et les corps en mouvement, il y a le désir de renverser le rapport hiérarchique habituellement entretenu entre musique et chorégraphie pour que le son devienne le moteur des gestes.
En 2010, Messier fonde 14 lieux, compagnie de production d’œuvres sonores pour la scène, afin de donner une plate-forme à ce nouveau type de créations sonores.
Anne Thériault – Dans sa pratique chorégraphique, Anne Thériault sculpte les clairs-obscurs avec un minimalisme du geste. Sa collaboration avec Martin Messier, amorcée en 2009 pour La physique, exacerbe l’ambiance sonore, souvent inquiétante, de l’œuvre. Interprète de ses propres pièces, elle nourrit une recherche kinesthésique de l’intérieur, au plus près des choses, et partage une vaste palette sensorielle avec les spectateurs. Complice de nombreuses aventures collectives, elle collabore au Cabaret Gravel (2011, 2015) et à La nuit de la marmotte (2013). Interprète d’exception, elle danse notamment pour Dave St-Pierre, Danièle Desnoyers, Nicolas Cantin et Jean-Sébastien Lourdais ainsi que pour Marie Brassard dans La fureur de ce que je pense (2013).
Sound and visual performance
Con grazia is an unsettling ode to the agony of the material world. Masters in the art of giving visual form to sound, virtuoso jacks-of-all-trades and movement maestri Martin Messier and Anne Thériault become human detonators in a production devoted to the demolition of objects. The performers manipulate light sources to create a series of tableaux, which like successive flash-bulb hallucinations lead viewers through a meticulously orchestrated sequence of manoeuvres. In the shadow of the destruction, machines rumble, ready to sow chaos. The two performers strike gracefully, grinding, pulverizing and torturing the material, setting off sparks in a deafening musical and rhythmic carnage.