samedi 6 février, 16 h 00
En ligne – capté en direct
Artiste
King John Hill, Jukka Hautamäki,
Fake_Electronics, Julien Bayle,
Atheus, Klubmed, V.ictor & Pheek
Canada, Finlande, France et Suisse
Genre
Musique électronique
Billetterie
Disponible à l’achat du Passeport
Évoluant lentement du milieu de l’après-midi au début de la nuit, l’événement Iceberg présentera huit artistes en direct de la Finlande, de la France, de la Suisse et du Québec. Une musique à la fois froide, ambiante, drone, glitch, électronique et minimale se déploiera dans le décor de la Chapelle du Séminaire et depuis des studios personnels situés outre-mer. Cet événement se déroulera sur cinq heures, comme un voyage entre l’Amérique et l’Europe, une dérive semblable à celle de la glace se déplaçant sur l’Atlantique.
Durée : 300 minutes (5 heures)
Équipe de captation : Ulysse Ruel, Étienne Baillargeon et Olivier Laflamme
Création lumière : Xavier Dubois
Biographies
JUKKA HAUTAMÄKI (Finlande)
Jukka Hautamäki est un artiste médiatique finlandais (MFA – Master of Fine Art) établi à Helsinki, en Finlande. Travaillant avec l’intelligence artificielle, les médias de la lentille, le son et l’électronique, il présente ses œuvres sous forme d’installations et de travaux d’art médiatique générateurs.
Les performances sonores de Hautamäki constituent une recherche et une étude microscopiques des sons électroniques. L’installation en direct consiste en des instruments bricolés, manipulés en temps réel par des circuits de piratage et de détournement. La relation entre la performance et le son joue un rôle important dans les représentations en direct, caractérisées par un bruit ambiant abstrait et singulier.
Ses œuvres et collaborations ont été présentées dans Forum Box, la galerie MUU, Sculptor à Helsinki, Supercollider à Los Angeles, NeurIPS à Montréal, HIAP, Mustarinda, Field_Notes by Bio Art Society, le festival RIXC à Riga, HORSEANDPONY Fine Arts à Berlin et Kunsthalle Helsinki. Œuvres sonores : festival Flow, festival AAVE, Biennale Là-bas à Helsinki, Ges21 à Saint-Pétersbourg, Centre Avatar à Québec, Madame Claude à Berlin, Music Hackspace à Londres, piksel.no à Bergen, Hackteria – Biohack retreat à Klontale, Centre Avatar au Québec. Recherche et ateliers : Pixelache, Aalto University, KIASMA, séminaire VES à Uniarts Helsinki, Harvestworks à New York, After Agency à Poznan, POM à Copenhague et Beyrouth.
Photo : Jukka Hautamäki
FAKE_ELECTRONICS (Canada)
Tout remettre en question.
C’est avec cette philosophie que le Montréalais Fake_Electronics aborde sa musique. Nées d’un amour pour l’analogique, ses productions canalisent une énigme numérique; des rythmes abstraits, des sons étranges, des voix décalées et un sentiment d’incertitude… un véritable catéchisme musical. En se concentrant sur la synthèse modulaire comme principale source sonore, Fake_Electronics s’inspire de l’énergie et des vibrations de la ville, créant un mouvement constant à la recherche d’une véritable conscience.
JULIEN BAYLE (France)
Pour situer le travail de Julien Bayle, on pourrait évidemment renvoyer à l’histoire, au Futurisme de Marinetti et Russolo, évoquer Duchamp, penser à Rauschenberg et Klüver fondant Experiment in Art and Technology (E.A.T.) dans les années 60, mettant ainsi sur un pied d’égalité artistes et ingénieurs. On pourrait faire appel à des artistes tels que Carsten Nicolai, Ryoji Ikeda ou Haroon Mirza (pour ne citer que quelques influences majeures…) et constater que, bien évidemment, le travail de Julien Bayle s’inscrit dans une histoire esthétique et artistique balisée, étroitement liée – depuis son émergence au début du XXe siècle – aux évolutions techniques et industrielles de nos sociétés occidentales et de l’économie capitaliste. On pourrait aussi évoquer sa double sensibilité, scientifique et artistique, et tenter de déceler comment la biologie et l’informatique interfèrent, nourrissent et parasitent sa pratique. Oui… mais encore? Si tous les éléments évoqués ici permettent de mieux saisir et définir son œuvre, il faut aussi savoir que Julien Bayle est Marseillais. Cela peut paraître anecdotique (et ça l’est certainement !) et pas forcément visible dans son œuvre, et pourtant… Parcourir Marseille c’est être dans plusieurs lieux à la fois, c’est traverser dans un même mouvement une multitude de strates et d’espaces géographiques, historiques, sensoriels qui – en apparence – s’entrechoquent, s’interpellent, se contredisent, se complètent. C’est s’aventurer sur une frontière fragile entre chaos et structure, entre un territoire donné et les multitudes de mondes dans lesquels il s’insère et s’active. C’est tenter de trouver une issue, un centre, un axe, dans un archipel sans centre ni périphérie, sans cesse reconfiguré par de nouveaux apports, d’imprévisibles ruptures. De la forme d’une ville à la forme d’une œuvre, cette esthétique du réseau, de la mutation, de la fragilité, du polycentrisme et de l’ubiquité sont autant de clés pour comprendre son œuvre.
Photo : Denis Laffont
ATHEUS (Canada)
Montréalais d’origine, Atheus aka Serge Collin, commence ses premières expérimentations sonores à la fin des années 80 avec un multi-pistes à cassettes et un synthétiseur analogique. À partir des années 90, il se produit dans des lieux aussi obscurs qu’alternatifs de Montréal.
N’étant pas avide de faire des performances live, ses prestations demeurent marginales et il préfère de loin créer en studio. Ce n’est qu’au milieu des années 2000 qu’il est remarqué par des labels Européens qui produiront sa musique exclusivement sur vinyle, allant du Dub minimal au Dark ambient.
En parallèle, Atheus conçoit et fabrique des synthétiseurs analogiques communément appelés Noise Box.
Photo : Igor Ribnik
Soundcloud / Bandcamp / Youtube
KLUBMED (Suisse)
Klubmed est un projet audiovisuel de Storlon Infloria, Andrés Marcos et Jonathan Mangelinckx, réalisé à Wallis, Zurich et Bruxelles.
Le trio s’est rencontré en travaillant pour un collectif international d’artistes installé à Berlin et collabore depuis des années sur différents projets.
Les deux musiciens complémentaires unissent leurs différentes perspectives pour créer une fusion particulière : le premier, issu du monde instrumental, est un musicien de jazz chevronné, tandis que le second, magicien du câblage et des modules, possède une connaissance approfondie de la culture électronique.
Leur but commun : explorer, concevoir, créer, développer, exécuter, improviser, prendre des risques, enfreindre (certaines règles), s’envoler, revenir, redémarrer.
Photo : Thierry Sermier
V.ICTOR (Canada)
Victor Drouin-Trempe s’initie à la musique électronique à la fin des années 1990. Il commence comme DJ et performe à de nombreux party undergroud avec différents collectifs d’artistes. Il se met à la composition de musique électronique au début des années 2000 et crée le groupe « orgonique » avec lequel il fera plusieurs performances.
Il entreprend des études en philosophie à l’université de Montréal et obtient un diplôme de maîtrise en philosophie chinoise. Il poursuit actuellement des études de doctorat en Études et pratiques des arts à l’UQAM. Il enseigne la philosophie, la création sonore et la production de musique électronique au Cégep du Vieux Montréal.
Ses productions récentes s’inspirent de la scène micro et de la techno minimale roumaine. Sa musique combine des sons de la nature qu’il capte à l’aide d’enregistreurs sur le terrain et un travail de synthèse sonore conçu principalement à l’aide de synthétiseurs modulaires, afin de créer une musique riche en texture.
Photo : V.ictor
PHEEK (Canada)
Jean-Patrice Rémillard alias Pheek, originaire de Montréal, est un artiste multidisciplinaire reconnu pour sa carrière de musicien électronique live, son étiquette Archipel et pour son studio d’ingénierie de services audio. Spécialisé dans le mastering analogique, il travaille main dans la main avec des artistes d’horizons très différents : Ion Ludwig, Rhadoo ou encore Ariane Moffat. Pheek met un point d’honneur à rendre aux autres, c’est pourquoi il occupe le poste de professeur de mastering à Musitechnic en 2012, et dispense de précieux conseils de production auprès des 2000 membres de son groupe : Pheek’s coaching corner. Par ses approches sensibles et sans concessions, il construit un univers sonore qui lui est propre, auquel il suffit de s’abandonner pour connaître les joies d’expériences auditives hors du commun.
Photo : Jean-Patrice Rémillard
Iceberg
Starting mid-afternoon and growing into the night, the Iceberg event presents 8 artists live from Finland, France, Switzerland and Quebec. Atmospheric, drone, glitch, electronic and minimal music will come and go, coming to us from the Studio La Chapelle and from the international artists’ personal studios.
For 5 hours, the event will take us from Scandinavian countries to Quebec and Europe, its journey similar to the Iceberg moving across the Atlantic.