Genre :
Création :
THÉÂTRE RUDE INGÉNIERIE
co-production :
PRODUCTIONS RECTO-VERSO
THÉÂTRE RUDE INGÉNIERIE
Le projet (ENTRE) est un recherche pour l’élaboration d’un dispositif lumineux interactif au service de l’écriture de corps en mouvement, ainsi que pour dégager et définir le matériel chorégraphique du projet. Au cours de ces étapes d’exploration en studio avec deux danseurs, le groupe a pu mettre à l’épreuve cette installation scénographique, d’une part, et d’autre part jeter les bases de relations entre les présences dansées et la « machine ».
Le projet est né de l’idée d’un dispositif scénographique qui allie véritablement la vidéographie en direct et l’éclairage, afin de mettre en place des espaces scéniques interactifs, malléables et vivants. Il est rapidement apparu évident qu’une composition chorégraphique était le langage artistique qui permettait le mieux de tirer profit de cet outil, de développer par lui une écriture sensible et poétique.
Incorporée depuis mars 2013, la compagnie Théâtre Rude Ingénierie est composée de quatre artistes multidisciplinaires de Québec : Bruno Bouchard, Simon Elmaleh, Philippe Lessard Drolet et Pascal Robitaille. Depuis quelques années, ils ont multiplié les collaborations dans les milieux du théâtre, de la danse, de la musique et des arts visuels.
À cheval entre les disciplines, les productions de TRI mélangent autant de techniques d’arts brutes, ou traditionnels, que de nouvelles technologies. Passionnés par le bricolage, le « faire avec » et le pouvoir de l’objet transformé, ces artistes sont constamment à la recherche d’une nouvelle écriture composée des langages que chaque projet inspire. Cette démarche « indisciplinée » souhaite que ce soit les projets eux-mêmes qui dictent les besoins disciplinaires, les lieux et les conditions de création. TRI prône une utilisation de la discipline comme outil ou matériaux plutôt que de la considérer comme une fin en soi, dans une pratique multidisciplinaire.
Extrait de presse :
« …en gros des caméras captent les mouvements des danseurs et les images sont traduites en pixels de lumière par un ensemble de projecteur lumineux surplombant un plancher de bois rectangulaire… Ce qui est extraordinaire, c’est que dès les premiers instants, le prétexte technologique est oublié, ou plus précisément le dispositif se met absolument au service du corps… Jamais je n’ai vu un spectacle s’appuyant sur un univers technologique réactif être capable à ce point d’émouvoir, de créer pleinement à partir de l’outil convoqué – ce dernier demeure un matériau de construction. »
Ludovic Fouquet, revue JEU, 25 février 2016
photos : Marion Gotti