PANEL SUR L’ART DURABLE

Informations

Vendredi 7 février, 17 h 19 h
Studio international de Méduse
Samedi 8 février, 10 h à 12 h et 13 h à 18 h
Engramme
Dimanche 9 février, 13 h 30 à 16 h 30
salle Multi

Artiste

Daniel Danis
Montréal (Canada)

Genre

Manœuvre

Billetterie

7 février : entrée libre
8 février : entrée libre
9 février : Gratuit

Rediffusion en Facebook Live.

Présenté en collaboration avec Engramme

Dans une proposition qui affronte de plein front l’essentiel, Daniel Danis rassemble sur une période de deux jours différents intervenants pour questionner, débattre et rebâtir.

L’art durable vise « à identifier, expérimenter et penser les actions et les œuvres qui mettent en jeu la transformation des territoires, initier de nouvelles relations sociales et économiques et intégrer les enjeux écologiques en modifiant nos représentations » (l’association COAL, Coalition pour l’art et le développement durable, organisme français).

La coexistence des êtres dans le monde est le plus important sujet à traiter puisque la réalité de notre nouveau siècle réside dans la perception que l’on a d’une terre globale, vue de l’espace et sans frontière. La technologie et les voyagements en rendent compte.

Les conflits entre les peuples, les désastres terrestres, dont la montée des eaux, obligeront les humains à repenser leur lien social entre eux et le partage du territoire redessiné par la nature.

À l’âge du rassemblement des communautés, comment entamer des gestes ludiques pour évoquer, réfléchir au communautarisme à l’échelle locale, voire globale?

Horaire

7 FÉVRIER – studio international de Méduse
17 h à 19 h / 5 à 7 avec Loïc Fel, co-fondateur du COAL
Emergence d’une culture mondiale de l’écologie, où en sont les artistes ?

8 FÉVRIER – Engramme
10 h à 12 h – 13 h à 18 h / La pelle au monde

9 FÉVRIER – salle Multi
13 h 30 à 16 h 30 / La Cir-conférence sur l’art durable
Daniel Danis en compagnie de Étienne Berthold, Loïc Fel, Claude Schryer, Jacynthe Carrier, Raphaëlle De Groot, Bénédicte Ramade

Conception et artiste : Daniel Danis
Soutien : Consulat général de France à Québec
Photo : Marie-France Coallier

Biographies

DANIEL DANIS
Né en 1962, Daniel Danis est l’auteur d’une vingtaine de pièces de théâtre, dont sept pour le jeune public. Ses pièces de théâtre sont traduites en plusieurs langues et présentées dans le monde. Les textes Cendres de Cailloux, Le chant du Dire-Dire, Kiwi, Le langue-à-langue des chiens de roches, le roman-dit, Terre Océane, se méritent de nombreux prix au Québec, au Canada, en France et en Allemagne. Parallèlement à l’écriture, Daniel Danis a entamé des explorations en art multidisciplinaire. La pelle au monde fait partie de ce chemin créatif.

ÉTIENNE BERTHOLD
Détenteur d’un doctorat en études urbaines, Étienne Berthold est professeur adjoint au Département de géographie et directeur du certificat en développement durable de l’Université Laval. Il est spécialiste du patrimoine culturel. Il s’intéresse au patrimoine religieux dont il cherche à développer une approche et une interprétation contemporaines. Il collabore activement avec plusieurs communautés religieuses, de même qu’avec des organismes chargés de l’étude et de la conservation du patrimoine religieux. Il a codirigé Patrimoine et sacralisation et il est l’auteur d’un ouvrage sur l’héritage des communautés religieuses de la ville de Québec : Une société en héritage : les communautés religieuses pionnières de Québec. Étienne Berthold est professeur agrégé et directeur de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société.

LOÏC FEL
Loïc Fel, est co-fondateur de l’agence influence for good, du programme Contremarques et de COAL. Docteur en philosophie, sa thèse en épistémologie des sciences, publiée aux éditions Champ Vallon (2008) sous le titre L’esthétique verte, portait sur l’écologie et l’esthétique environnementale. Convaincu que la philosophie ne peut se résumer à la recherche, c’est dans la mise en œuvre de la transition écologique qu’il met à l’épreuve du terrain ses convictions. Avec influence for good, par l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, il accompagne les promoteurs dans la mise en œuvre de la ville durable, par des campagnes d’influence il promeut des acteurs de la finance, du luxe et des fondations aux pratiques plus vertueuses pour faire converger les intérêts du monde économique, ceux de la planète et de la société. Avec le programme Contremarques, il défend une consommation artisanale et responsable.

COAL
COAL, conçoit et organise des expositions d’art contemporain et des événements culturels sur les enjeux de la transition écologique (UNESCO, La Villette, la Gaité lyrique, FIAC, Domaine de Chamarande (direction artistique de 2011-2015), Muséum national d’Histoire naturelle, Musée de la Chasse et de la Nature, Berges de Seine, CEEAC (saison 2015-2016), Stuwa parcours art et nature (direction artistique depuis 2015)). COAL remet chaque année le Prix COAL Art et Environnement, soutien les artistes par l’accompagnement artistique et l’aide à la production (commande publique, 1% artistique…) et contribue à la transformation des territoires avec son Laboratoire de la culture durable. COAL participe à la diffusion et à la mise en œuvre d’une stratégie d’action nationale sur la thématique, en collaboration avec les ministères de l’Écologie et de la culture, la coopération européenne (représentant français des réseaux Imagine2020 et Creative Climate Leadership), le conseil, les prises de paroles, les publications et l’animation de Ressource0 (www.ressource0. com), premier média et centre de ressources dédié à la promotion des initiatives nationales et internationales liant arts et écologies.

CLAUDE SCHRYER
Claude Schryer est représentant pour la Commission canadienne pour l’UNESCO et la table de concertation culture et environnement. Claude Schryer, conseiller stratégique principal au Conseil des arts du Canada, a abordé les thèmes de l’exposé de principe du point de vue du CAC, et les engagements pris par cet organisme dans son plan stratégique actuel. Il est artiste sonore franco-ontarien, conseiller stratégique principal aux subventions pour les arts du Conseil des arts du Canada qui développe pour le futur un programme d’écoresponsabilité artistique.

JACYNTHE CARRIER
Jacynthe Carrier vit et travaille à Québec. Ses œuvres ont été présenté dans plusieurs expositions solo et collective (le Fresnoy Studio national, La nuit blanche de Paris, le MAC VAL, La Triennale Québécoise, La biennale d’art de Québec, le MNBAQ, gallery 44…) Ses vidéos ont fait partie de plusieurs programmations, notamment en Europe, au Brésil et aux États-Unis. Finaliste pour le Québec au prix Sobeys 2017, elle fut honorée en 2012 par le Prix Pierre-Ayot et reçue le prix Videre création en 2015. Elle est représentée par la galerie Antoine Ertaskiran à Montréal. Jacynthe Carrier examine, par la photographie et la vidéo, les différents rapports du corps à l’environnement et les manières d’envisager et de s’approprier le territoire. Dans ses œuvres, le paysage urbain ou rural est une terre à se réapprivoiser, une aire de recréation, un lieu de « l’encore possible ». Elle réalise différents types d’interventions où des corps et des objets s’assemblent dans des situations performatives et mises en scène. Elle élabore des allégories, des récits qui regroupent des mythologies aussi bien quotidiennes et personnelles que populaires et partagées, dans une tentative de réappropriation d’une certaine part du lieu.

RAPHAËLLE DE GROOT
Née à Montréal, Raphaëlle de Groot est une artiste du Québec, dont la pratique interdisciplinaire est issue des arts visuels. Elle présente ses travaux en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Europe depuis 1997. Intéressée par l’expérience humaine, elle élabore ses projets en relation avec des contextes et des milieux diversifiés, suscitant la participation et la collaboration d’individus et de communautés. Axées sur le processus, développées à partir de rencontres et d’actions variées, ses œuvres peuvent comprendre autant le dessin, la photographie, la vidéo que l’installation et la performance. Diplômée de l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (MA, 2007), elle a reçu plusieurs distinctions dont le Prix Pierre Ayot en 2006, le Prix Graff en 2011 et le Prix Sobey pour les arts en 2012. En 2013, Raphaëlle de Groot a réalisé une performance à Venise, produite par la Galerie de l’UQAM et le Conseil des arts et des lettres du Québec à l’occasion de l’ouverture de la 55e Biennale de Venise (commissariat de Louise Déry). Raphaëlle de Groot a enseigné à l’Université de Lethbridge (Alberta), à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université Concordia (Montréal). Elle est actuellement membre du conseil d’administration du Centre Turbine (Montréal). Son travail est représenté par la Galerie Graff à Montréal et la Z2O Galleria – Sara Zanin à Rome.

BÉNÉDICTE RAMADE
Bénédicte Ramade est historienne de l’art, spécialisée dans l’art écologique auquel elle a consacré son doctorat (L’art écologique américain, proposition d’une réhabilitation critique, Paris 1, Panthéon Sorbonne, 2013). Ses recherches les plus récentes consacrées à l’Anthropocène l’ont amenée à étudier le déploiement des humanités environnementales dans le champ de l’histoire de l’art et la portée des Études animales dans la révision du primat anthropocentrique. Elle a récemment dirigé le dossier « Point de vue animal/Animal Point of View » de la revue Espace art actuel. Commissaire de plusieurs expositions sur les questions environnementales (Acclimatation, Villa Arson, 2009-2010, Rehab, L’art de re-faire, Fondation EDF, Paris, 2010-2011, The Edge of the Earth, Climate Change in Photography and Video, Ryerson Image Center, Toronto, 2016), elle vient de collaborer à l’exposition de Karine Payette, Espaces sans espèces, à la Salle Alfred-Pellan, Maison des arts de Laval. Bénédicte Ramade est chargée de cours à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec à Montréal, critique d’art et commissaire indépendante.

In an offering that confronts essential issues head on, Daniel Danis gathers no fewer than fifteen participants for a three-day panel to ask questions, debate and rebuild. Sustainable art seeks “to identify, experiment and think about actions and works that bring the transformation of territories into play, to initiate new social and economic relationships, and to integrate ecological issues by changing our representations.” (COAL, the Coalition for Art and Sustainable Development, French organization)

The coexistence of beings in the world is the most important topic for discussion since the reality of our new century springs from our awareness of a global world, as seen from space, without borders. Technology and travel only confirm this perception. Conflicts between peoples and climactic disasters such as rising waters will make human beings rethink their social relationships with each other and how they will share territories that have been redrawn by nature. In an age where communities are coming together, how can playful action be used to evoke and contemplate communitarianism on a local and even on a global scale?

Background