Oeuvre multidisciplinaire
Projet de co-production avec Bruit-TTV. Pièce de performance théâtre, musique et vidéo interactive.
23-24 octobre 1992 : Obscure (Québec)
Extrait de programme :
C comme C est une oeuvre multidisciplinaire qui peut être perçue du haut comme quintessence de l’aliénation joyeuse en conduit tubulaire. L’écriture accorde une importance particulière à l’arythmie des silences, aux analyses des résonances et au réitérations d’apparences. Après plusieurs étapes de travail réparties sur deux années, C comme C est présenté avec la trame du choeur, la partition musicale de Bruit TTV, des distributions sonores informatisées, le jeu des comédiens et un éclairage aveuglant.
Imaginons quatre personnes. elles ont en commun de vire au moyen de boyaux. Boyaux de déplacement, boyaux d’évidement ou d’évitement, boyaux de télécommunication. L’un des personnages est un archétype de cet univers caractérisé par la courbure, la balistique et le viseur. Ce personnage est l’homme bulle à degrés ouverts. Une autre personne est une clocharde éprise de beauté. Est en jaune. Deux autres personnages sont formés d’un très vieux couple japonais. Ils sont l’altérité. Pour les autres. Pour tous deux-même.
Dans ces boyaux sous surveillance (caméra, micros, électrodes-écrans…) ronronne parfois et d’autres fois submerge toute une immense rumeur. C’est le choeur. Équivalent du choeur grec, il est composé de sept voix. Voix constantes qui disent rythmiquemenet et harmoniquement la fatalité tout en accomplissant les menus métiers requis par ou exécutés dans ces boyaux.
Autour de ces gens qui bougent, bougent aussi des sons publics, des images publiques, les services publics. bougent aussi (et voilà ce qu’il ne faut surtout pas perdre de vue) toutes ces choses fixes qui deviennent du cinéma à vitesses variables sitôt que nous nous mettons en mouvement.
Extrait du programme des « 20 jours du théâtre à risque » de novembre-décembre 1993
« Théâtre de l’enfermement au coeur d’une société de communication, C comme C chante les constrictions annulaires de « l’homme boyau ». Se référant aux contraintes d’écriture du poème sonore de Gilles Arteau, l’artiste multidisciplinaire Émile Morin, de concert avec son acolyte Berri Bergeron, a créé une mécanique sonore et un aménagement scénographique qui étonnent par leur audace et par leur ampleur, puisque les spectateurs et les spectatrices y sont intégrés. Une équipe de jeu rompue à la performance et aux interventions en tous genres déploie ses circulations dans l’enveloppe conçue et interprétée par Bruit TTV.
25 février 1993 : Lecture: Obscure (Québec)
Texte : Gilles Arteau
Comédiens : Pascale Landry et Sylvain Miousse
30 novembre au 1er décembre 1993 : 20 jours du théâtre à risque (ancienne usine de Pepsi à Sherbrooke)
texte, choeur et mise en scène : Gilles Arteau
Assistante à la mise en scène : Jacinthe Harvey
Comédiens: Robert Faguy, François Marquis et Sylvain Miousse
Scénographie : Berri R.Bergeron et Émile Morin
Mécanique sonore : Émile Morin
Assistance à la mécanique sonore : Georges Azzaria et Jocelyn Robert
Interventions sonores : Louis Ouellet et Fabrice Montal
Collaboration aux interventions sonores : Marc Tremblay
Réalisation des plans scéniques : Rachel Dubuc
Direction de production : Denis Landry
Direction technique : Colette Drouin
8 au 12 décembre 1993 à la Chapelle des Maronites (Québec)
même équipe