René-Daniel Dubois
(Matane) Productions Recto-Verso
Présenté:
du 12 au 21 mai et du 8 au 17 décembre 1989 à Obscure (Québec);
du 8 au 26 août 1989 au Centre d’art Le Barachois (Matane)
du 18 au 29 octobre 1989 à la salle André-Pagé / École nationale de théâtre (Montréal);
Comédiens : Pascale Landry, Sylvain Miousse
mise en scène : Jacinthe Harvey
Scénographie et graphisme : Émile Morin
Réalisation : Jacques Rancourt et Caroline Ross
Éclairages : François Soucy
Sonorisation : Marc Tremblay
Costumes : Francine Desrosiers, Denis Gagnon
Directions de production et technique: François Marquis
Administration et promotion : Marie Pelletier
Extrait de presse :
« Recto-Verso propose une pièce pour le moins périlleuse alors que deux comédiens marchent sur un fil de fer pendant près de deux heures. Une aventure folle, du théâtre pour initiés, pour ceux qui savent suivre le fil tordu d’une incroyable histoire. Il s’agit de madame qui prend plaisir compliquer la vie de tout le monde, avec un épouvantable accent russe, et qui veut mourir sur scène, d’un valet et d’un amant nommé Gustave qui se transforme tout au long du spectacle ainsi que de l’auteur qui s’infiltre on ne sait comment dans la pièce… Madame veut mourir mais l’auteur n’est pas d’accord et Gustav revendique la dignité de personnage. Une lutte à finir entre l’auteur et ses personnages qui s’évadent subitement du texte. Finalement, c’est le spectateur qui doit intervenir et tuer, s’il en a le courage, les personnages pour libérer les comédiens… soulignons la géniale scénographie d’Émile Morin. Tentez d’imaginer un sofa sur rail qui pivote sur lui-même. Tentez d’imaginer des vitres qui nous permettent de voir une scène de l’intérieur et de l’extérieur et qui se transforment en plus en un immense miroir où les spectateurs s’aperçoivent subitement eux-mêmes par un savant jeu de lumières. »
Jean Beaunoyer – La Presse, 30 octobre 1989
« Ce spectacle est présenté à la salle André Pagé par les Productions Recto-Verso de Matane, que l’on croyait confinées au théâtre d’été dans leur région. Or la sensibilité et l’invention qu’apporte la mise en scène de Jacinthe Harvey à ce texte difficile constituent la plus heureuse des surprises. La direction des comédiens est souple et rigoureuse, le mouvement scénique harmonieux et insolite. Le jeu poétique avec les accessoires, la scène du tango furieux entre vitre et miroir et toutes ces lumières de la fin sont remarquables d’intelligence et d’efficacité. … Pascale Landry, séduisante Madame, est magnifique de vitalité ou de langueur, de talent, tandis que son partenaire, Sylvain Miousse, donne à ses rôles un vérité, un sens des ruptures, des nuances et de l’humour qui ne se démentent pas. On passe grâce à eux une soirée captivante. »
Alain Pontaut, Le Devoir, 24 octobre 1989