Sappho est une étude sur le désir et l’érotisme qui s’inscrit sous la forme d’une installation performance.
Sappho ne considère surtout pas l’érotisme sous l’angle de la provocation et encore moins sous son potentiel d’attraction marketing, ce projet cherche à en être le contrepoint.
Sappho se veut être une exploration de l’énergie physique, des réactions émotionnelles et de la spiritualité qui existe dans l’érotisme et dans l’extase de l’énergie l’orgasmique. L’érotisme est donc considérée ici comme un moteur, un chemin menant vers l’état extatique. Considérons l’extase orgasmique comme un moment de suspension, un moment de non existence ou plutôt d’extrême existence, un plongeon dans l’immensité du moment présent. Considérons l’extase comme un ouverture de l’espace/temps, un moment à la fois infini et fugace ou se rejoigne potentiel de vie et potentiel de mort. Considérons l’orgasme sous un point de vu cosmique, et voyons le comme un moyen d’accéder à une non existence personnelle, pour ressentir un moment d’existence universelle, cosmologique. Considérons l’extase orgasmique comme un moment suspendu maintenant l’instant originel de la création, la premier et dernier souffle, une liberté totale. Considérons l’extase comme une mémoire, un potentiel retour à des images ancestrales, éternelles et universelles.
Envisager l’orgasme comme une perte de l’ego, une perte de soi, et retrouver une expérience extrême de l’instant présent, toucher à plus grand que soi. Proposer d’autres résolutions du désir.
Photo entête : Aurélie Pedron
ci-contre : Stéphane Caron