Artiste collectif Théâtre de l’impie
Projet : EauX – Laboratoire 2
Bourse : Arts multi – Octobre 2020
Le collectif
Le Théâtre de l’Impie est un collectif de théâtre performatif créé en 2017 à Québec, composé d’Auréliane Macé, d’Aube Forest Dion et de Marie Tan.
Le collectif revendique un art libre, audacieux et engagé, profondément inscrit dans son contexte politique et social. Il souhaite s’affranchir des contraintes de la représentation traditionnelle en allant à la recherche de nouvelles formes qui viennent heurter les convictions des spectateur.rice.s. Revenir à l’action, au geste scénique concret, à la corporalité brute, éprouver son corps et son mental : tous ces éléments sont au service de leur engagement artistique et politique.
Continuellement oscillant entre le théâtre et les pratiques performatives, le Théâtre de l’impie a envie de vivre avec le public un moment important. Il met donc au centre de sa démarche l’adaptabilité à l’autre, à l’actualité, au lieu de présentation et à son état fluctuant au cours de la performance.
Le projet
eauX laboratoire 2, ailleurs est une expérience spectaculaire personnalisée et a-disciplinaire qui se situe entre l’installation, la performance et le travail du sexe. L’expérience consiste à inviter une personne à vivre notre interprétation du fantasme intime ou artistique qu’elle aura énoncé au préalable, par téléphone.
Ce projet naît au moment où il est essentiel de sortir l’art des lieux de représentation conventionnels. Le collectif a fait vivre eauX dans un motel de bord de route, un lieu isolé, où l’on se rend pour le sexe ou l’extrême fatigue. En investissant un tel lieu, notre rencontre performative s’en imprègne et devient propice à la réalisation de fantasmes érotiques. Théâtre de l’impie souhaite profiter de cette charge connotée pour questionner le contact à l’art, la hiérarchie entre le.la citoyen.ne et l’artiste, l’utilité de l’art, la notion de travail en arts, etc.
Le tout s’est tenu dans un motel du boulevard Hamel et trois niveaux d’expériences étaient possible pour le spectateur.
Photos : David Mendoza Hélaine