LE NOSHOW (2012)

Collectif Nous sommes ici
Projet déposé à l’automne 2012

Le NoShow questionne la valeur que les citoyens accordent à l’art en proposant au spectateur une expérience précise : celle de devenir, l’espace de deux heures, un producteur de spectacle. D’abord, le spectateur paie sa place au prix qu’il le désire, entre 12$ et 100$. Dès lors, il se positionne personnellement sur la valeur qu’il accorde au spectacle qu’il ira voir. Puis, en tout début de représentation, les acteurs déclarent la grève, prétextant que la somme amassée au guichet est insuffisante pour rémunérer décemment chacun d’eux. Le public est alors invité à voter par texto pour les quatre acteurs (sur huit) qu’il peut s’offrir, après que chaque acteur se soit vendu en 60 secondes à la caméra. D’intelligents logiciels gèrent le vote, puis nous projetons les résultats sur écran. Les acteurs élus poursuivent le spectacle, tandis que ceux rejetés rentrent dans la loge.

Le collectif Nous sommes ici a vu le jour en 2008. Ses deux premières créations, résolument multimédia, ont toutes deux connu un vif succès public et une réception critique fort élogieuse. D’ailleurs, forte de ces réceptions, la production Changing Room continuer d’être jouée, alors qu’elle était de passage en août-septembre 2012 à Espace libre, à Montréal, qu’un séjour au Centre national des arts d’Ottawa est à l’horaire pour avril 2013, prélude à un retour au Théâtre Périscope, à Québec, également en avril 2013. Le Collectif a également exploré, en 2012, de nouveaux territoires avec La Date, une production s’éloignant de l’esprit documentaire et multimédia pour s’inscrire plus clairement du côté théâtral. La pièce a été présentée à Premier Acte en mars-avril 2012, devant un public comblé et une critique conquise.

Le collectif Nous sommes ici met tout en œuvre pour faire vivre une expérience personnelle et immédiate à chaque spectateur. À ce titre, il a toujours été à cheval entre théâtre et arts mutli.. Pour y arriver, les spectacles de Nous sommes ici exploitent au maximum la rencontre entre les comédiens et le public, ce dernier étant convié à participer à des spectacles où sa relation avec les acteurs est esthétisée de manière à lui attribuer un rôle et à lui faire vivre des relations humaines hors du commun. Le nom de la compagnie résume ses ambitions artistiques : désignant les acteurs et les spectateurs, le « Nous » se conjugue avec l’« Ici » que constitue le lieu de rencontre immédiate entre le public et les comédiens. Qu’il soit théâtral ou non, ce lieu encourage la proximité. Tantôt documentaires, tantôt autofictifs, ces spectacles ont pour visée commune de jeter un éclairage inédit sur des aspects méconnus ou nouveaux de la société québécoise et s’ouvrent résolument sur l’universel.