BOÎTE NOIRE (2005)

Genre :

Installation

Création :

ÉMILE MORIN (Québec)

Production :

PRODUCTIONS RECTO-VERSO

BOÎTE NOIRE est une installation développée à partir d’un dispositif vidéographique permettant la capture et la manipulation de 24 sources vidéo indépendantes. Ce dispositif permet la multiplication des points de vue simultanés propres aux systèmes sophistiqués de surveillance devenus omniprésents dans notre environnement immédiat. Le mécanisme proposé est une sorte d’hybride de deux systèmes : entre le regard excessif de la surveillance et de la décomposition du mouvement.

BOÎTE NOIRE est une installation où le visiteur est pris au jeu d’une double situation, se trouvant  parfois en position d’observateur, parfois en position d’objet d’observation. Telle une extension de notre champ perceptif visant à détourner les limites de cet appareil visuel dont est équipé notre corps. Tel un système de mise en mémoire pervers et détourné, laissant voir la complexité du temps et l’importance de l’angle.

La réalisation de cette version installative de l’œuvre a été en bonne partie réalisé en 2004-2005. L’œuvre fut terminée à l’automne 2005, puis présentée au studio d’Essai en octobre, dans le cadre du 10e anniversaire de Méduse.

Cette installation a été réalisée grâce à l’appui technique de : Dave Jones, Keith McMullen, Mériol Lehmann, Caroline Ross, Philippe Dupeyroux, l’atelier de l’œil de poisson, Avatar et toute l’équipe de Recto-Verso.

Extrait de presse :
« C’est un cube de tulle illusion qui ne permet pas à qui y entre de voir au dehors, mais qui ne voile pas ce qui s’y passe aux spectateurs placés à l’extérieur. En y pénétrant, le visiteur met en action un système de captation d’images couplé à un système de spatialisation sonore sur 360 degrés. En fait, il se voit cerné par 22 caméras minuscules disposées à distance égale, en cercle. Ces caméras sont autant de regards posés sur lui et mixés au dehors sur deux écrans. Sur un premier, les regards se superposent à des images préenregistrées de forêts. À sa sortie, le visiteur pourra, par effet de décalage, se voir sur cet écran en train d’être vu par d’autres visiteurs. »
Jean St-Hilaire, Le Soleil 12 octobre 2005