BASSE-COUR (1988)

Création collective
Projet de Pascale Landry
Texte de Brigitte Michaud
(Matane) Productions Recto-Verso

Lieu : Le centre d’art Le Barachois de Matane
du 22 juin au 6 août 1988

Comédien(ne)s :
Jacinthe Harvey, Sylvain Miousse, François Marquis, Anne-Marie Théroux, Pascale Landry, Émile Morin
Texte : Brigitte Michaud
Mise en scène : Pascale Landry
Scénographie : Émile Morin
Musique : John Oswald
Éclairages : François Soucy
Réalisation des décors : Jacques Rancourt
Costumes: Danielle Plourde

Extrait de programme :
«  … Basse-cour, oui, c’est un procès, mais c’est surtout un prétexte pour faire ressurgir les caractères de certains personnages. Le live où ces personnages s’affrontent, forcément, un palais de justice .. mais voilà ! Ce palais de justice n’est pas celui auquel nous avons l’habitude. De la cour de juridique nous passons à la cour moyenâgeuse et de là, il n’y a qu’un pas pour tomber dans un poulailler. Et y a-t-il plus désordonné qu’un poulailler ? ».

Extrait de presse :
«  Un jugement favorable – À la première de Basse-cour au Barachois, on a fait entrer les spectateurs dans une salle à l’atmosphère insolite. Des grillages et des poules se confrontent au décor austère de la salle d’audience d’un tribunal. .. Le parallèle fait entre un poulailler et la cour s’évoque très bien et les comédiens ont su doser le comportement «  ergotique » de leur personnage. Cette fois-ci, ce n’est pas une affaire policière, plutôt une affaire judiciaire. Les tiraillements entre le différentes hiérarchies des gens de la cour sont exposés, la bonne conscience et la corruption se chevauchent alors que les médias et le lourd protocole s’incrustent dans les décisions. L’accusé est bien perdu dans tous ces méandres, ne pouvant compter sur personne et ne sachant même pas de quoi on l’accuse. Mais le motif n’a plus d’importance, la machine judiciaire est en marche.

Les poules apportent un cachet spécial dans le déroulement de la pièce, caquetant ironiquement à des moments souvent opportuns. La mise en scène est bien réalisée, on a mis beaucoup d’efforts à varier les points d’intérêt offerts au public qui n’a pas le temps de relâcher son attention. On remarque l’ingéniosité des décors au fur et à mesure que les personnages nous en font découvrir les aspects dissimulés. L’éclairage des coulisses, par exemple, prend vie sou les pas des acteurs et souligne le rythme de la pièce. »

 Caroline Hébert – La voix gaspésienne 29 juin 1988